L’approche psychologique du yoga
Si tout ce qui passe par votre esprit est un objet, comment cela va-t-il affecter la perception que vous avez de votre psychologie ? En d’autres mots, si vous n’êtes pas ce qui passe à travers votre esprit, quelle incidence cela va-t-il avoir sur votre vie quotidienne ?
Dans la psychologie védique du yoga et l’ayurveda:
L’objet est observable: tout ce qui est observable ne peut être l’observateur ou l’observant (Jivatman).
Il est donc simple de comprendre que nous ne sommes pas nos pensées et nos émotions (ahamkara).
Le film (Manas) n’est pas l’écran TV (Buddhi).
La psychologie ainsi présentée nous enseigne une manière de nous autogérer qui motive le sens de la responsabilité non seulement vis à vis de nos actes (Yamas NIyamas Asanas) mais aussi vis à vis de nos pensées, grâce à la méditation par exemple (Pranayama, Prathyara, Dharana, Dhyana) nous apprenons à poser notre attention sur les objets de nos pensées de manière différente.
Ou il y a attention (drisdhi) il y a Prana ou énergie vitale
Ou il y a pensées et émotions il y a mouvement et
Ou il y a esprit, sagesse ou discernement il y a compréhension empathie connexion spontanéité intelligence etc.
La science de l’ayurveda et du yoga veut nous amener vers des pensées des émotions des actes sattviques, car
Rajas et Tamas sont les seuls responsables des maladies mentales.

Plus nous apprenons à nous desidentifier de l’objet et au conditionnement familial et karmique (samsaras) de notre mental, plus nous permettons à notre vraie nature intelligente, Atman de briller de l’intérieur vers l’extérieur à travers les couches (Koshas) qui le recouvrent.
Si tout ce qui passe par l’esprit est un objet, je peux réaliser que ces objets ne sont pas moi ; je suis le véritable observateur de ce qui passe à travers mon esprit. Cela signifie que je peux observer les objets mentaux et choisir ce que je veux en faire ; ils m’appartiennent, mais ne me définissent pas. La clé réside dans le fait d’avoir la possibilité de faire un choix et, ensuite, d’être capable de suivre ce choix pour modifier mes réactions et avoir une réponse appropriée à la situation présente (Sattva).
Cela signifie que lorsque je suis en colère dans une situation donnée, je peux observer pourquoi je suis en colère. Je peux identifier la pensée, l’émotion ou l’affinité qui est derrière cette colère. La plupart du temps, c’est une réponse conditionnée apprise dans l’enfance. Cette réponse conditionnée est activée dans le présent. C’est une relation ou affinité existant entre les situations et mon conditionnement. Cette relation engendre l’idée (Tamas) que je ne suis pas libre de réagir au moment (Sattva) de cette situation. Cette relation définit l’interprétation que je vais en faire selon les conditionnements passés. Si je prends conscience de cela, je peux observer ce qui se produit dans mon esprit et je peux percevoir quelles sont mes affinités. Ensuite, je peux choisir de me libérer de mes affinités et relations. Avec l’aide de Vichara ou l’investigation, je suis rapidement en mesure de constater qu’il n’y a pas de « personne qui pense » mais qu’il n’y a que l’activité consistant à être conscient ou à observer le processus de « penser ». Avec cette définition, Ahamkara essaye de créer un rôle de penseur et ensuite de posséder le rôle du « penseur » comme étant lui. Voici comment Ahamkara crée des traumatismes psychologiques pour tout le monde.
Je suis déjà l’observateur de tout. Il n’y a pas besoin de faire un effort pour devenir l’observateur (Jivatman) ? tout effort que j’effectue est Ahamkara le « Je » ou la racine du mental ou esprit. Il n’y a PAS deux consciences ou observateurs ? ma nature est observation. Même pendant le sommeil profond, je suis conscient , lorsque je me réveille je sais si j’ai bien ou mal dormi. La fait d’être conscient est pur Sattva, est Jivatman, est pure conscience. C’est ma nature et la nature de tous les êtres humains.